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3 baleines et une bande de marsouins plus tard...
La nueva mexicana a enfin échoué sur la côte préhispanique! Et pas facile pour une sirène de courir au niveau des passages piétons qui font ici partie de la séléction naturelle ...Mais bon, je m'en sors et "à moi" les classes pleines de chicos et de chicas qui veulent hablar frances pour s 'exiler un beau jour au pays de Céline Dion et autres divas québecoises qui porlent comme ço...hum. Me suis posée sur un petit rocher du centre historique où il fait bon slalommer entre les tacos, entre les parfums de la rue et les décibels: klaxons mélodiques, hurleurs de rue à qui aurait un besoin urgent de flotte en bidons de 10 litres, de gaz, de guimauve ou de journaux.Y a meme des cireurs de pompes au sens propre et des gamins des rues qui vendent des CD de musique traditionnelle pour 10 pesos, l 'équivalent d'un carambar (sans la blague) en euros. Bref, c 'est une plongée dans le "nouveau monde" qui vous jette un seau d'eau en pleine poire. Mais que de sourires par ici! des sourires dans le métro quand on est le nez dans les aisselles du voisin, quand on s'excuse pour passer à l'heure de pointe,soit à 5h du mat'. Ici on commence à bosser à 7h et le flot humain se répand aux quatre coins de la ville énooorme, labyrintique. Il fait chaud au petit matin, ca sent le café américain, les clopes bon marché et le mascara que les coquettes se posent sur les cils dans le bus, entre deux arrêts, armées d'une cuillère en guise de recourbe-cils.La vie, bouillante, qui ne cesse jamais, même sous la pluie battante comme en cette saison des pluies qui vous rince tous les jours en fin d'apres-midi,. Et même la nuit tombée quand les grosses voitures qui en jettent un max dans l'atmosphère font dodo dans les résidences gardées par des gars épais et armés jusqu' au dentier. Quand seuls les taxis verts et rouges circulent prêts à ramasser les piétons imbibés de tequila.Quand les bars et les cuisiniers ambulants font le plein avant que les marchés ne rouvrent pour vous vendre de tout: prises, accessoires pour les cheveux, pins, magazines, cables électriques, Cd vierges, posters, fringues des années 80, drapeaux,et j'en passe. L' abondance pour compenser le manque. C'est étrange d'avoir accosté ici, entre le Zocalo et Reforma. Etrange de demander sa route en espagnol. Etrange de s'interdire de boire l'eau du robinet. Etrange de déambuler avec les autres, de s'engouffrer avec eux dans un quotidien qui vous ouvre les bras, à vous qui n'êtes pas d'ici et plus de la-bas.Etrangement jouissif. De l'autre côté de l'Atlantique, le voyage ne fait que commencer.Un voyage qu'on aurait bien envie de partager avec la sirène du canal Saint-Martin...
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